L'intelligence corporelle

LE CORPS INTÉRIEUR versus CORPS EXTÉRIEUR

Le corps « extérieur » est souvent considéré comme une machine à faire, à souffrir, à performer ou à séduire.
Dans notre approche, nous considérons le corps depuis l’intérieur, dans sa composition organique, rencontre de matière et d’énergie.

Bien entendu, notre corps porte une fonction motrice qui nous permet de bouger, de nous mettre en mouvement -ou de rester immobile! 

Moins connu mais validé par les neurosciences, le corps intérieur est aussi l’organe de perception* N°1 de l’humain (« comment je me sens, comment je sens le monde, les autres »). Notre corps est également un matériau « à mémoires » (histoires de vie, héritages familiaux, sociaux, culturels…).

Se mettre à l’écoute de notre corps intérieur c’est découvrir un matériau vivant, qui respire, bouge, réagit, interagit avec notre mental et nos émotions. Travailler ce matériau permet de revisiter les habitudes, d’autoriser, d’impulser certains mouvements, qu’il s’agisse de gestes, pensées ou mode d’actions

LE CORPS ENVOIE DES MESSAGES 'POUR ACTION' À NOTRE CERVEAU

La science démontre que nous avons 7 sens, et non 5 sens, et que ce sont les sens internes (les moins connus) qui sont les plus importants.
On nous apprend à l’école que nous avons 5 sens (ouïe, vue, odorat, toucher, goût). Ils sont ‘extéroceptifs’ car ils captent l’information de l’extérieur (notre relation au monde),

En réalité, nous avons 7 sens : les 5 ‘classiques’ et 2 autres dits ‘intéroceptifs’ car ils captent l’information qui vient de l’intérieur (de ‘notre’ intérieur). Ces 2 sens sont :
• la ‘proprioception’ : les informations qui parviennent au cerveau sur la façon dont notre corps se situe, nos gestes, les sensations liées à notre posture,
• l’’intéroception’ : les informations de ce qui se passe à l’intérieur de nos organes, de notre corps.

Pourquoi l’intéroception est le sens le plus important ? Car ce sont les informations priorisées par notre cerveau.
Nos organes émettent des informations au cerveau auxquelles il doit répondre. Ce n’est pas un message ‘pour info’, mais un message ‘pour action’. Le cerveau adapte sa manière d’agir en fonction des informations reçues.

LE CORPS, VECTEUR DE CONNEXION TÊTE - CŒUR - CORPS

Notre matière corporelle -nos os, muscles, organes, fascias, vaisseaux sanguins, cellules…- est un organe de perception à part entière. Les fascias, qui sont suréquipés en capteurs sensoriels, sont le support privilégié de notre perception interne.
Comment faire ? Mobiliser notre corps intérieur, via les fascias, par des exercices corporels spécifiques (des gestes doux, lents, accessibles à tous), un toucher profond et subtil, la méditation Pleine Présence et un échange verbal précis. Après une phase d’accompagnement, ces exercices peuvent être réalisés en autonomie.
Ainsi nous musclons notre sens de l’intéroception et notre capacité à détecter et décoder nos informations corporelles internes.
Quel lien avec l’intelligence ? Être au courant des informations corporelles qui sont émises par notre corps vers notre cerveau permet de développer une perception fine et instantanée de son état intérieur et de l’état de son entourage. Cela permet d’établir une connexion directe, de trouver les mots justes, sans avoir à réfléchir ni anticiper. Dans ces moments-là, le mental, le corps et les émotions fonctionnent en même temps, sans prédominance. Ils s’accordent et produisent une résonnance juste, comme un orchestre entraîné.
Les sensations produisent de l’information qui déclenche des pensées, des émotions, des mises en action capables d’enrichir nos réflexions, de modifier nos points de vue, de révéler des pistes nouvelles (sur le plan physique, émotionnel, affectif, cognitif…) .

L’INTELLIGENCE CORPORELLE, NEE DE LA TRADITION DU SOIN

  • Dans les années 1980 : la fasciathérapie (thérapie des fascias), une thérapie manuelle cousine de l’ostéopathie est introduite en France par Danis Bois. Le fascia est un tissu conjonctif (env 20% du poids d’un adulte), qui enveloppe, relie et soutient l’ensemble des structures anatomiques (des muscles aux os en passant par les cellules elles-mêmes) .
  • Dans les années 1990 : de la fasciathérapie naît la Somato Psycho Pédagogie (SPP), une approche d’accompagnement psychocorporel, au-delà des problèmes de santé physique (avec 4 outils : toucher, mouvement, introspection, entretien verbal) .
  • Dans les années 2010 : déploiement du coaching perceptif, l’application de l’approche SPP au métier du coaching, mise en œuvre par Eve Berger-Grosjean au sein de VIA CORPO